Qu’est-ce qu’un diagnostic immobilier ?
Avant de vendre votre bien, vous devez faire état de ce dernier en réalisant une série de diagnostics obligatoires. Ils permettent d’établir une sorte de “contrôle technique” de votre logement pour ainsi informer les futurs potentiels acquéreurs sur son état.
Les diagnostics immobiliers sont obligatoires et doivent être inclus dans un dossier DDT (Dossier de Diagnostic Technique) joint à la promesse de vente. Ces diagnostics sont réalisés par un diagnostiqueur professionnel qui atteste ensuite de l’habitabilité générale du bien. Ils sont, dans la plupart des cas, à la charge du vendeur mais il est possible qu’un accord stipule une prise en charge partagée par le vendeur et l’acquéreur.
À quoi sert un diagnostic immobilier ?
Encadrer sa vente et se protéger
Les diagnostics permettent d’encadrer votre transaction et ont une valeur légale induite par l’expertise du diagnostiqueur. Ils vous évitent donc d’engager votre responsabilité légale lors de la mise en vente et permettent de révéler tout changement à effectuer dans votre logement. Vous écartez ainsi toute problématique de vices cachés susceptibles d’entraver le processus de vente.
Le résultat d’un diagnostic a simplement valeur d’information. Quel que soit le résultat de celui-ci, l’acheteur peut quand même se positionner. Par exemple, si le diagnostic plomb révèle la présence de plomb dans la peinture des murs, il reste tout de même vendable. L’acquéreur en sera informé, mais il a toujours la possibilité d’acheter ce bien en l’état.
Rassurer ses acquéreurs
Les diagnostics immobiliers jouent un rôle de cartographie générale de l’état de votre bien. Ils attestent ainsi de la qualité des installations en place, des matériaux utilisés à la construction et des performances énergétiques de ce dernier. Les diagnostics garantissent également la sécurité de certains équipements et indiquent aux futurs acquéreurs de potentiels travaux ou aménagements à effectuer.
Le dossier de Diagnostic Technique (DDT) permet donc d’évaluer de façon transparente et encadrée l’état complet de votre logement pour ainsi informer avec précision l’acquéreur potentiel.
si vous êtes acquéreur, d’autres informations complémentaires aux diagnostics obligatoires peuvent être intéressantes à connaître. Par exemple, si vous achetez un appartement dans un immeuble collectif, renseignez-vous sur les parties communes et l’état de la copropriété.
Nous vous conseillons de passer par votre agent immobilier qui vous conseillera au mieux sur les informations pertinentes en fonction du type de bien que vous achetez.
Donner de la valeur à son bien
Certains diagnostics immobiliers sont très intéressants à mettre en avant lors de la mise vente pour attester de la fiabilité de vos installations. Ils permettent aussi d’assurer une meilleure estimation de votre bien par votre agent immobilier.
La performance énergétique est, par exemple, un critère particulièrement étudié par les acquéreurs.
Si votre bien est irréprochable au niveau de la consommation et optimisation énergétique, il s’agit d’un excellent argument à faire valoir au moment de vos discussions avec de potentiels acheteurs.
En règle générale, chaque diagnostic faisant état de la qualité de votre logement est intéressant à mettre en avant.
Les diagnostics obligatoires
Certains diagnostics doivent être obligatoirement joints au DDT lors de la mise en vente :
Le diagnostic amiante renseigne sur la présence de certains produits à base d’amiante dans votre logement. Il concerne uniquement les biens dont le permis de construire a été délivré avant le 1er Juillet 1997. Il coûte entre 80 et 150 € selon la surface et le nombre de pièces.
Le diagnostic termite permet de vérifier la présence ou non de termites dans votre logement et est valable 6 mois. Il coûte entre 100 et 150 €.
Le diagnostic assainissement concerne seulement les logements non raccordés au réseau public et est valable 3 ans. Il coûte entre 100 et 150 €.
Le diagnostic plomb vise à rechercher des traces de plomb dans les peintures anciennes. Il concerne les logements construits avant le 1er janvier 1949 et coûte entre 130 et 300 €.
Le diagnostic gaz permet de contrôler les installations de gaz des logements dont l’équipement date de plus de 15 ans et est valable 3 ans. Il coûte entre 100 et 160 €.
Le diagnostic électricité vise, comme le diagnostic gaz, à contrôler les installations électriques des logements équipés il y a plus de 15 ans. Il est valable 3 ans et coûte entre 90 et 160 €.
Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) vise à calculer une estimation de la consommation énergétique du bien ainsi que son taux d’émission de gaz à effet de serre. Il est valable pendant 10 ans en l’absence de travaux et coûte entre 90 et 230 €.
Le diagnostic Loi Carrez ne s’applique qu’aux logements en copropriété et consiste à établir le métrage de la surface habitable du bien.
Le diagnostic ERP (État des Risques et Pollutions) permet de déterminer les risques naturels, technologiques, sismiques ou miniers du bien. Il concerne les logements visés par un arrêté préfectoral. Il peut être réalisé gratuitement en remplissant un formulaire disponible sur le site service-public.fr.
Le diagnostic bruit ne s’applique qu’aux logements situés dans une zone d’exposition aux bruits d’aéroport. Il coûte entre 150 et 200 €.