La principale aide à la rénovation énergétique, MaPrimeRénov’, a connu une profonde réforme en 2024. Mais ce bouleversement, censé encourager des travaux plus ambitieux, a eu un effet inattendu : la diminution drastique du nombre de bénéficiaires. Retour sur les raisons de cette chute et ses répercussions pour l’avenir !
350 000 bénéficiaires en 2024 : une baisse historique
Le nombre de ménages soutenus par MaPrimeRénov’ en 2024 devrait plafonner à 350 000, soit une chute de 39 % par rapport à 2023, où 569 000 foyers avaient bénéficié de ce dispositif. Cette baisse de 220 000 foyers marque un net ralentissement pour la principale aide dédiée à la transition énergétique.
Une réforme qui privilégie les rénovations globales
Le principal facteur de cette chute est la réforme entrée en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2024. Le but de celle-ci était de concentrer les aides sur les rénovations globales, c’est-à-dire combinant plusieurs travaux d’amélioration énergétique.
Si cette stratégie était louable, elle s’est avérée désastreuse pour certains ménages, dont les ambitions de travaux étaient jugées trop faibles pour ouvrir droit au versement de MaPrimeRénov’. De quoi en décourager plus d’un !
Un ajustement tardif pour les travaux monogestes
Face à cette situation, le gouvernement a réagi en réintroduisant les aides pour les travaux monogestes (installation d’une pompe à chaleur ou isolation des murs par exemple), dès le 15 mai 2024.
Mais ce revirement est arrivé trop tard pour enrayer la chute des dossiers. Les rénovations globales restent un défi financier pour certains ménages et beaucoup ont pu être coupés dans leur élan à la première annonce.
Quels enjeux pour 2025 ?
Le budget prévu pour MaPrimeRénov’ en 2025 devrait chuter à 2,5 milliards d’euros, soit une réduction de moitié par rapport au budget initial de 2024. Selon les dernières annonces de la ministre du Logement, Valérie Létard, les critères d’éligibilité devraient rester similaires à ceux de 2024, avec la poursuite des subventions pour les travaux monogestes.
Cependant, des ajustements restent possibles, les modalités d’application détaillées du dispositif n’ayant pas encore été publiées au Journal officiel. Pour les ménages souhaitant profiter des conditions d’attribution actuelles, il est conseillé de finaliser son dossier avant la fin de 2024.