Si l’on ne dispose que d’un budget limité, réaliser des travaux dans sa maison n’est pas une mince affaire. Heureusement, l’Etat français propose de nombreux types d’aides afin de vous aider dans votre projet et de réduire vos dépenses. Voici les différentes primes dont vous pouvez bénéficier pour faire des travaux dans votre maison.
Déterminer la nature des travaux à effectuer
Avant toute chose, vous devez commencer par définir quel type de travaux vous souhaitez réaliser. Sachez que si vous envisagez un projet d’installation d’équipements pour l’eau chaude, le chauffage ou encore l’isolation ou la rénovation de votre toiture, les aides offertes sont différentes. De plus, votre statut et la catégorie de votre propriété ou logement sont également des éléments qui sont pris en compte lors du choix des primes. Il faut aussi noter que les aides dont peut avoir un propriétaire bailleur ou un locataire ne sont pas identiques. De ce fait, il est judicieux de se renseigner en amont et de bien étudier votre projet pour choisir convenablement l’aide idéale.
Les aides proposées par les fournisseurs d’énergie
Les fournisseurs d’énergie offrent en effet des aides aux ménages pour réaliser des travaux dans leur maison. Celles-ci sont proposées en général sous forme de sollicitations commerciales. Toutefois, après la vérification de l’éligibilité de votre projet, vous avez la possibilité d’envoyer spontanément votre demande. La prime CEE ou certificat d’économie d’énergie est une aide destinée aux locataires ou propriétaires. Elle est déterminée selon certains éléments : le type de travaux envisagés, la localisation du logement ainsi que les économies d’énergie effectuées. Il est aussi important de noter que les ménages modestes ont la possibilité d’obtenir un bonus sur la prime.
Les aides de l’ANAH
L’ANAH ou agence nationale de l’habitat offre également des aides pour des travaux d’aménagement dans un logement. Celles-ci sont déterminées selon les ressources des ménages. Initié en janvier 2022, le programme MaPrimeRénov’ est une aide adressée aux propriétaires occupants ayant des ressources modestes ou même très modestes. Cette aide est plafonnée à 30 000 euros et devra être proportionnelle au montant des travaux à effectuer. De plus, il est probable qu’une prime soit ajoutée dans le cas où vos travaux de rénovation vous permettent de faire des économies d’énergie de 25% au minimum.
La TVA à taux réduit
Il existe certains types de travaux permettant de profiter d’une TVA allant de 5,5 à 10 % sur le montant total de leur réalisation. Sont concernés par une résidence principale ou secondaire, les logements loués ou occupés gratuitement.
Nombreuses sont les catégories de personnes pouvant opter pour la TVA à taux réduit :
- Un occupant à titre gratuit ;
- Une société civile immobilière ;
- Un syndicat de copropriétaire ;
- Un propriétaire occupant ;
- Un locataire ;
- Un propriétaire bailleur.
Parmi les types de travaux concernés par la réduction de TVA, on peut citer ceux liés à l’amélioration énergétique, à la rénovation, ou encore à la transformation, l’aménagement ou l’entretien du logement. Par ailleurs, pour pouvoir bénéficier du TVA à taux réduit, il est indispensable que votre logement soit terminé depuis 2 années et plus. Il faut que votre maison soit à usage d’habitation. En outre, au cas où le devis de vos travaux dépassent les 300 euros, remplissez une attestation simplifiée de TVA et remettez-la à votre artisan avant d’établir la facture.
L’éco-prêt à taux zéro
Cette aide est adressée à un syndicat de copropriété, d’un occupant et d’un propriétaire bailleur d’un logement ancien. L’Etat propose ce prêt pour différents types de travaux tels que :
- Le remplacement des portes et des fenêtres ;
- La mise en place d’un système d’équipements pour l’eau chaude ;
- L’installation du chauffage ;
- L’isolation de votre toit ou des murs.
Ces travaux doivent être destinés à l’utilisation de l’énergie renouvelable. Autrement dit, l’éco-prêt à taux zéro est réservé pour ceux qui envisagent d’optimiser et d’améliorer la consommation énergétique de leur maison. Cependant, pour pouvoir en bénéficier, il faut que les travaux soient effectués par des professionnels ayant une reconnaissance RGE. Par ailleurs, si vous souhaitez profiter de cette aide auprès d’une banque, faites compléter un formulaire aux entreprises auxquelles vous vous êtes adressé. Celles-ci doivent présenter les objectifs et les actions de vos travaux de maison.
Le crédit d’impôt pour la transition énergétique ou CITE
Aide proposée par l’Etat, le CITE ou crédit d’impôt pour la transition énergétique est destiné aux propriétaires ou aux locataires de logement. C’est une remise sur les impôts pouvant atteindre les 30 % du montant des travaux dans votre maison, si ces derniers concernent la rénovation énergétique. D’ailleurs, l’Etat français incite activement la population d’adopter cette démarche pour participer à la protection de l’environnement. En outre, afin de bénéficier de cette aide, l’un des conditions est que votre logement est votre résidence principale et que sa construction a été achevée depuis plus de 2 ans. Vous devez contacter un professionnel présentant un RGE ou reconnu garant de l’environnement pour confier les travaux dans votre maison. Autrement dit, ces derniers devront être réalisés par une entreprise qualifiée et respectant les normes techniques. Par ailleurs, il faut noter que le CITE est cumulable avec les primes proposées par l’ANAH.
Le chèque énergie
Il s’agit d’une aide proposée par l’Etat, destinée aux ménages très démunis. Il est possible de l’utiliser afin de payer des travaux de rénovation énergétique ou de régler les factures d’énergie. Le calcul du montant du chèque énergie dépend de deux éléments à savoir la composition de votre ménage et vos revenus. Cette aide vous permet de bénéficier d’une somme allant de 48 euros à 277 euros. Si vous souhaitez profiter d’un chèque énergie, certaines conditions sont à respecter. D’abord, pour une seule personne, le revenu fiscal de référence ne s’élève pas à plus de 10 800 euros. Ensuite, pour un couple, il ne doit pas être supérieur à 16 200 euros. Enfin, pour un couple ayant 1 enfant, il ne doit pas dépasser les 19 440 euros. En revanche, si ce revenu fiscal est supérieur à ces seuils, pour chaque personne supplémentaire, 3 210 euros sont à rajouter.