Rénover et améliorer le DPE de son appartement : les étapes à suivre

Vous avez eu un coup de cœur pour un appartement déniché sur GoFlint, avec un diagnostic de performance énergétique peu séduisant, mais un prix plutôt attractif, et vous vous interrogez sur les étapes à suivre pour améliorer l’étiquette énergétique du bien immobilier en question. Rassurez-vous, plusieurs solutions existent pour transformer ce bien en un logement confortable et économe en énergie.

Pourquoi investir dans un appartement avec un mauvais DPE ?

Un prix attractif pour les biens avec un mauvais DPE

Les biens avec une mauvaise étiquette énergétique voient leur prix baisser en moyenne de 15 % par rapport à des biens similaires dotés d’une meilleure classe énergétique, ce qui les rend particulièrement attractifs.

Par ailleurs, le baromètre La Vigie de Goflint montre que les logements avec un mauvais Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) se vendent en moyenne 1,7 fois plus vite que les logements avec un faible impact énergétique, classés A ou B. Les acheteurs seraient ainsi plus nombreux à se diriger vers ce type de bien.

Opportunités de plus-value après une rénovation

L’achat d’un bien avec un mauvais DPE peut donc s’avérer être une bonne opportunité, d’autant plus qu’après quelques travaux spécifiques, il retrouvera son confort et permettra au vendeur de réaliser une plus-value intéressante. Ainsi, les propriétaires du bien :

  • réaliseront des économies d’énergie ;
  • réduiront leur impact énergétique et environnemental ;
  • bénéficieront d’un logement plus pratique et plus confortable ;
  • jouiront d’un bien immobilier à plus forte valeur, un argument idéal dans le cadre d’une revente.

Les étapes à suivre pour améliorer la classe énergétique d’un bien

Étape 1 : évaluer les travaux et contacter des artisans qualifiés

Avant la signature qui fera de vous l’heureux propriétaire d’un appartement, il est indispensable d’identifier le type de travaux à réaliser afin d’améliorer le confort de votre logement et sa classe énergétique. Ensuite, il faudra bien sûr en estimer leur montant, notamment en demandant des devis auprès de plusieurs artisans.

Réaliser un audit énergétique

La première étape consiste en la réalisation d’un audit énergétique, obligatoire depuis le 1ᵉʳ avril 2023, et bien souvent réalisé à la charge du vendeur, auprès d’un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) afin d’identifier les travaux prioritaires.

Cet audit a pour principal objectif de détailler la performance énergétique et environnementale de votre logement. En suivant les recommandations formulées à l’issue de ce bilan énergétique, vous pourriez être en mesure de gagner au moins 2 classes énergétiques au diagnostic de performance énergétique. À titre d’exemple, si l’appartement que vous souhaitez acheter dispose d’un DPE classé F, il pourra, après travaux, obtenir la classe D.

Demander des devis et sélectionner un artisan

Une fois les travaux à réaliser identifiés, il conviendra de comparer plusieurs devis pour trouver les installateurs proposant le meilleur rapport qualité/prix. Veillez à sélectionner des artisans certifiés RGE, une condition sine qua none pour bénéficier d’aides à la rénovation et alléger le coût de votre rénovation.

Par ailleurs, avec les professionnels certifiés RGE, vous êtes protégés pendant 10 ans à partir de la réception du chantier. Leur garantie décennale permet en effet d’obtenir une indemnisation en cas de malfaçons ou de dommages.

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Étape 2 : vérifier son éligibilité aux aides financières disponibles

Plusieurs aides de l’État permettent aux futurs propriétaires de se projeter quant au coût que peuvent représenter les travaux de rénovation énergétique. Non négligeable, cette étape permet d’effectuer des simulations sur l’éventuel reste à charge, et donc d’avoir une meilleure visibilité sur le budget total que représente l’achat d’un appartement et les travaux qui s’ensuivent.

Parmi les aides à la rénovation les plus connues, nous retrouvons :

  • Ma Prime Rénov’ : une aide attribuée aux ménages très modestes à aisés et visant à financer un ou plusieurs gestes de travaux, tels que le chauffage ou l’isolation thermique. Il est possible, depuis le 15 mai 2024, d’en faire la demande pour un bien en cours d’acquisition à condition de fournir le compromis de vente et, par la suite, le justificatif de propriété ;
  • la Prime Énergie : accordées par les fournisseurs d’énergie, les primes énergie incitent les propriétaires à la réalisation de travaux de rénovation énergétique ;
  • l’Éco PTZ : l’éco-prêt à taux zéro accessible sans condition de ressources, permet quant à lui de financer certains postes de travaux, comme l’isolation de la toiture ou des planchers bas, le chauffage, l’installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire. Le montant est cependant défini selon le type et la quantité de travaux réalisés ;
  • les aides locales : souvent oubliées alors qu’elles peuvent être un véritable coup de pouce, les aides locales, telles qu’une exonération totale ou partielle de la taxe foncière pour les logements construits avant 1989, peuvent être proposées par certaines mairies. Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès de vos structures locales, d’un espace Conseil France Rénov’ ou de l’ANIL (Agence Nationale pour l’Information sur le Logement).

 

classe énergétique

Le potentiel des biens avec une mauvaise étiquette au DPE en 2024

Les biens justifiant d’un mauvais DPE ont encore de beaux jours devant eux et rencontrent, en effet, un certain succès. S’il fut un temps où ces logements faisaient fuir les futurs acquéreurs, cette période semble révolue devant le potentiel de rénovation et de revalorisation, mais aussi face à leur coût d’acquisition plus abordable pour les primo-accédants.

Leur potentiel de valorisation, les décotes qui leur sont appliquées et les aides financières de l’État semblent avoir relancé les ventes et séduisent plus rapidement les potentiels acheteurs, puisque 63 % des passoires thermiques (des biens avec un DPE classé F ou G) déjà en vente au premier trimestre 2024 ont été considérés comme vendus au second trimestre 2024, contre 34 % pour les biens avec un DPE classé A ou B. Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer ?

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