Trouver le meilleur isolant pour ses travaux d’isolation
Une bonne isolation de son logement est indispensable à mettre en place lorsque l’on souhaite réaliser des économies d’énergie. Qu’il s’agisse du toit, des murs, du plancher ou même des fenêtres, les isolants thermiques sont partout ! Cependant, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans la large gamme proposée actuellement sur le marché. Différences de prix et de performances, beaucoup de paramètres semblent être à prendre en considération quand on souhaite réaliser la meilleure isolation. Afin de vous aider dans vos démarches, nous vous avons rassemblé toutes les informations utiles à connaître sur le sujet pour faire le choix le plus adapté à vos besoins.
Comment définit-on un bon isolant thermique ?
L’un des critères les plus importants pour un isolant est sa performance. Et pour définir sa capacité à limiter les variations de température, deux paramètres sont essentiels à prendre en compte :
- La résistance
- La conductivité thermique
Selon ces deux valeurs, il est possible de connaître le pouvoir isolant des matériaux et ainsi, de les comparer entre eux.
La résistance thermique
La résistance thermique, aussi notée R, représente la capacité d’un isolant à résister aux variations de température. Ce facteur est donc directement lié à l’efficacité et à la qualité d’un isolant. Plus cette résistance est grande, plus le matériau sera considéré comme un bon isolant. Pour limiter le gaspillage énergétique dans les maisons neuves ou existantes, il existe désormais des réglementations thermiques sur la résistance des matériaux en fonction de la structure isolée. Par exemple, pour une isolation du toit, les isolants devront être dotés d’une résistance supérieure à 4,4 m².K/W. Cependant, il est généralement recommandé de sélectionner des produits présentant une résistance supérieure ou égale à 7 m².K/W, et ce, quelle que soit la structure. Cela permettra d’offrir à votre logement une protection efficace contre les variations de température et donc d’améliorer le confort de tout le foyer.
Attention !
Si vous souhaitez faire un comparatif de plusieurs isolants, il est important de comparer leur résistance à épaisseur égale. En effet, le facteur R est entièrement dépendant de l’épaisseur d’un matériau.
La conductivité thermique
Deuxième paramètre essentiel pour définir le pouvoir isolant d’un matériau : la conductivité thermique. Noté λ (lambda), la conductivité thermique traduit la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. De ce fait, plus la conductivité est faible, moins les déperditions seront importantes et donc plus l’isolant sera de qualité. En règle générale, on estime qu’une bonne valeur de conductivité se situerait entre 0,025 et 0,05 W/m.K. Attention toutefois à ne pas comparer les conductivités entre les différents matériaux. En effet, les fabricants n’ont pas toujours la même façon de calculer ce facteur ce qui peut créer des biais de comparaison. Il est donc toujours préférable de sélectionner son isolant en fonction de sa résistance et de son épaisseur.
Les 3 familles de matériaux isolants
Une fois les paramètres de résistance et de conductivité pris en compte, un choix plus personnel doit être fait. En effet, il existe sur le marché trois grandes familles d’isolants :
- Les isolants naturels
- Les isolants minéraux
- Les isolants synthétiques
Chacune possède des propriétés qui lui sont propres et qui permettent de répondre à des besoins particuliers.
L’isolant naturel : le matériau écologique
L’isolant naturel, ou biosourcé, est un matériau issu de produits naturels comme des fibres végétales (laine de bois, chanvre, ouate de cellulose, liège, coton) ou animales comme la laine de mouton par exemple. Ils font parti des matériaux les plus sains et écologiques et s’adaptent à toutes les structures tout en bénéficiant de très bonnes performances thermiques et acoustiques. Ils sont souvent légers et ne s’affaissent pas avec le temps ce qui en fait un allié durable et rentable. Cependant, ils sont généralement plus onéreux à l’achat et demande l’installation d’une épaisseur plus importante que pour d’autre isolants plus “traditionnels”.
L’isolant minéral : une valeur sûre
Les isolants minéraux sont les plus répandus du marché. Les plus connus étant la laine de verre et la laine de roche, il existe également d’autres matériaux tel que la vermiculite, la perlite ou l’argile. Les laines minérales profitent tout de même du meilleur rapport qualité/prix du marché, ce qui explique leur popularité. De plus, les isolants minéraux sont totalement ininflammables et imputrescibles, mais ont tendance à s’affaisser avec le temps. Il est donc fortement recommandé de changer son isolation tous les 10 ans lorsque l’on utilise ce genre de produit.
L’isolant synthétique : la performance en un minimum de place
Les isolants synthétiques ne sont pas les plus recommandés lorsque l’on souhaite améliorer son isolation. Généralement plus polluants, hautement inflammable et nocifs que ses homologues, l’isolant synthétique semble difficilement utilisable. Et pourtant, ils se montrent très intéressants lors de rénovations où l’on ne souhaite pas réaliser de travaux trop importants. Se déclinant sous diverses formes, dont les isolants minces, l’isolant synthétique se montre très performant en un minimum de place. Il peut donc être utile en complément d’isolation ou encore dans des espaces plus difficiles d’accès.
Une solution peu connue : les isolants de construction
Lorsque l’on choisit de construire sa maison, il est possible de penser à l’isolation avant même de poser la première brique. Encore peu connus, les isolants de construction permettent pourtant d’améliorer et de rendre plus simple l’isolation de ses structures. Parmi ces matériaux, on retrouve :
- Le béton cellulaire : il s’agit d’un matériau léger et naturellement ininflammable qui possède une bonne durée de vie. Cependant, il ne protège pas le bâtiment des nuisances sonores
- La brique de chanvre : tout comme le béton cellulaire, la brique est un matériau solide et ininflammable qui possède une grande longévité. Points supplémentaires pour ce matériau, il reste insensible à l’humidité tout en offrant de bonnes capacités thermiques et acoustiques
- La brique de terre cuite : là encore, on retrouve un matériau résistant avec de bonnes capacités thermiques. Toutefois, son installation complexe et sa production polluante n’en font pas votre meilleur allié
- Le placo isolant : pour assurer une isolation efficace et plus rapide des murs intérieurs, il existe désormais des plaques de placo isolant à placer directement sur vos structures
Les isolants de construction ne peuvent être envisagés que lors de la construction du logement. S’ils ne sont pas fait pour des travaux de rénovation, ils n’en restent pas moins efficaces et peuvent s’inscrire dans une stratégie d’économie d’énergie durable, en venant en complément d’un système plus traditionnel. Cependant, il est primordial de faire appel à un spécialiste du bâtiment avant la mise en place de ces matériaux. De nombreux paramètres sont à prendre en compte afin d’optimiser votre isolation. Il saura alors vous conseiller et vous guider dans vos choix.
Prix, caractéristiques et performances : comparatif des isolants thermiques
Vous l’aurez compris, le choix de l’isolant doit être adapté à vos besoins et vos contraintes. Cependant certains facteurs comme la résistance, la conductivité ou même la durée de vie du matériau sont communs à tous. C’est donc sur ces paramètres que des isolants peuvent être comparés en terme d’efficacité.
Isolant | Epaisseur pour R = 7 m².K/W* | Performance thermique | Performance acoustique | Classement au feu** | Durée de vie | Prix (Hors pose)*** |
Laine de bois | 350 mm | Moyenne | Bonne | M3 (moyennement inflammable) | > 50 ans | 3 à 50 €/m² |
Chanvre | 290 mm | Bonne | Bonne | M4 (facilement inflammable) | > 50 ans | 6 à 30 €/m² |
Lin | 270 mm | Bonne | Bonne | M3 (moyennement inflammable) | ≈ 40 ans | 8 à 25 €/m² |
Ouate de cellulose | 260 mm | Bonne | Bonne | M4 (facilement inflammable) | ≈ 40 ans | 7 à 19 €/m² |
Liège | 280 mm | Bonne | Bonne | M4 (facilement inflammable) | Indéfinie | 3 à 50 €/m² |
Laine de mouton | 270 mm | Bonne | Bonne | M3 (moyennement inflammable) | > 50 ans | 5 à 15 €/m² |
Laine de verre | 280 mm | Bonne | Bonne | M0 (incombustible) | ≈ 10 ans | 3 à 25 €/m² |
Laine de roche | 280 mm | Bonne | Bonne | M0 (incombustible) | Indéfinie | 5 à 30 €/m² |
Perlite | 390 mm | Moyenne | Très bonne | M0 (incombustible) | Indéfinie | ≈ 190 €/m³ |
Vermiculite | 490 mm | Moyenne | Très bonne | M0 (incombustible) | Indéfinie | 10 à 30 €/m² |
Argile | 700 mm | Mauvaise | Très bonne | M0 (incombustible) | Indéfinie | 3 à 10 €/m² |
Polystyrène | 240 mm | Très bonne | Mauvaise | M4 (facilement inflammable) | > 50 ans | 15 à 30 €/m² |
Polyuréthane | 170 mm | Très bonne | Mauvaise | M4 (facilement inflammable) | Indéfinie | 5 à 30 €/m² |
Mousse phénolique | 150 mm | Très bonne | Mauvaise | M4 (facilement inflammable) | > 50 ans | ≈ 200 €/m² |
(*) Ces valeurs sont calculées en fonction de la conductivité thermique moyenne de l’isolant. Il s’agit donc d’une approximation.
(**)Certains produits peuvent être plus ou moins traités contre les flammes. Il est important de se renseigner au préalable.
(***)Valeurs moyennes. Le prix dépend du conditionnement (vrac, rouleau, panneau) et de l’épaisseur de l’isolant.
Il n’existe pas réellement d’isolant ultime. Chaque structure et chaque bâtiment demandent un traitement particulier et une prise en compte de facteurs différents. Ainsi, on ne peut pas affirmer qu’un isolant est le meilleur. Toutefois, on remarque que les laines minérales, la ouate de cellulose et le liège isolant restent de bons compromis qui s’adaptent facilement à toutes les structures. D’autres solutions sont possibles pour améliorer l’isolation de son logement comme le film ou le rideau isolant pour les fenêtres ou encore la peinture isolante pour les murs. Ces isolants ne présentent pas une grande efficacité, mais peuvent venir appuyer une isolation déjà existante, sans devoir réaliser de lourds travaux.
La qualité d’isolation d’un matériau est définie par deux facteurs :
- La résistance : notée R, traduit la capacité de l’isolant à résister à la chaleur
- La conductivité : notée λ (lambda), traduit la capacité de l’isolant à conduire la chaleur
Un bon matériau doit alors avoir une résistance élevée et une conductivité faible.
Pour faire le choix de votre isolant, il est nécessaire de prendre en compte la nature de vos travaux (isolation des combles, du toit, des murs, par l’extérieur ou par l’intérieur), la forme qui doit être utilisée (panneaux, rouleaux, vrac) et la présence ou non d’humidité (perméabilité à la vapeur d’eau nécessaire ou non). Cela vous permettra de réduire votre sélection afin de déterminer le matériau le mieux adapté.
Il n’existe pas d’isolant ultime. Pour isoler correctement votre maison, il est nécessaire d’adapter votre isolation à vos besoins et contraintes. Certains paramètres sont à prendre en compte pour un investissement rentable comme :
- La résistance
- La conductivité
- Le prix
- La durée de vie
- La résistance au feu
Mis à jour le 21/05/2024
Aliénor Guibert
Aliénor Guibert est une rédactrice passionnée et experte en rénovation énergétique, ayant une prédilection pour les pompes à chaleur, l'isolation et le chauffage à bois. Après une classe préparatoire de lettres, Aliénor décide de mettre à profit son talent pour l'écriture en se spécialisant dans la rénovation énergétique.