L’isolation des murs de sa maison est essentielle. Avec l’isolant approprié et une technique de pose éprouvée, retrouvez un confort thermique optimal et réalisez jusqu’à 25 % d’économies d’énergie.
En résumé :
- Une isolation des murs intérieurs (ITI) coûte entre 50 et 80 euros le mètre carré.
- Les meilleurs isolants pour isoler de façon performante ses murs par l’intérieur sont notamment le liège, la laine de roche ou encore le polystyrène expansé (PSE).
- Plusieurs aides financières existent pour réduire le coût de votre isolation : MaPrimeRénov’, la TVA réduite, les primes CEE ou encore l’éco-PTZ.
- Pour une isolation réellement efficace de son logement, pensez à réaliser une isolation globale : des murs bien sûr, mais également des combles et de la toiture, du plancher, du sous-sol et des fenêtres.
Quel est le prix d’une isolation des murs par l’intérieur ?
Faire une ITI sur un mur standard
Le coût moyen pour isoler ses murs par l’intérieur se situe généralement entre 50 et 80 € par m².
Isoler les murs par l’extérieur tend à être plus onéreux en raison des coûts supplémentaires liés à la transformation de la façade pendant les travaux. Le prix moyen au mètre carré pour une isolation extérieure se situe en effet entre 150 et 200 € le m², avec des frais supplémentaires possibles pour la réparation de la façade ou l’installation d’un bardage protecteur.
Faire une ITI sur un mur creux
L’isolation des murs creux, consistant à insuffler de l’isolant dans l’espace entre les murs extérieurs et intérieurs, est en général moins coûteuse, avec un prix moyen d’environ 15 à 25 € par m².
Quels sont les avantages et les inconvénients d’isoler ses murs ?
L’isolation des murs offre divers avantages, notamment une meilleure régulation thermique et acoustique, des économies d’énergie significatives, une valorisation du logement, et une protection contre l’humidité. Il existe différentes techniques d’isolation, chacune avec ses avantages et ses inconvénients.
Quels sont les avantages d’une isolation des murs par l’intérieur ?
L’isolation des murs intérieurs revêt de nombreux avantages :
- méthode peu onéreuse, bien que la qualité des isolants d’entrée de gamme puisse compromettre l’efficacité thermique à long terme ;
- possibilité de réchauffer les pièces rapidement grâce à une faible inertie.
- permet une isolation par zone dans la maison ;
- aucune altération de la façade puisque l’isolation se réalise à l’intérieur ;
- aucun échafaudage, donc pas de matériel lourd qui risque d’abîmer la façade.
Quels sont les inconvénients et les limites d’une isolation des murs intérieurs ?
Quelques inconvénients sont également à prévoir :
- méthode moins efficace que l’ITE : ponts thermiques restants ;
- risques de condensation aux points de ponts thermiques ;
- réduction de l’espace habitable à l’intérieur du logement.
Quelles sont les préconisations à observer avant une ITI ?
Avant d’installer l’isolant, vous devez résoudre tout problème d’humidité préexistant tout en vous assurant que l’isolant posé sur le mur favorise la continuité capillaire.
Vous devez également prévoir d’installer une ventilation adéquate afin de prévenir la condensation se trouvant au niveau des ponts thermiques durant la saison de chauffe.
Quelle est la meilleure ventilation pour son logement ?
Une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) double flux est sans nul doute le meilleur type de ventilation pour votre maison. En effet, au lieu de simplement extraire l’air vicié du logement comme une VMC simple flux, elle en extrait les calories (chaleur) pour ensuite transférer cette chaleur à l’air soufflé dans le logement.
Il vous faudra accorder une attention particulière quant au choix de l’isolant selon le type de mur, le mode d’isolation et l’épaisseur souhaitée. Vous pouvez également, si vous souhaitez une isolation écologique, utiliser des isolants naturels comme la laine de bois, la fibre de coco, le lin ou encore le liège.
Enfin, vous devrez accorder une grande importance à la qualité des enduits extérieurs, qui doivent être imperméables à la pluie, capillaires (permettant le transfert d’humidité) et perméables à la vapeur d’eau.
Les 9 meilleurs isolants pour l’isolation des murs
Attention, le choix de l’isolant ne doit pas être fait à la légère. De la catégorie, de l’épaisseur et de la résistance (notée R) de ce dernier va directement dépendre la qualité de l’isolation toute entière.
Il ne faut donc pas simplement envisager le facteur financier mais également la durabilité de l’isolant (résistance au tassement) et de confort (adéquation de la résistance thermique et résistance à l’humidité). La facilité ou la complexité des techniques d’isolation intérieure est également un facteur important à considérer.
Qu’est-ce que la résistance thermique d’un isolant ?
La résistance thermique (notée R) d’un isolant indique la capacité d’un matériau isolant à résister aux variations de températures. Deux paramètres influent sur cette résistance :
- la conductivité thermique du matériau : (notée λ : lambda) ;
- son épaisseur.
Les isolants d’origine minérale
1 / La laine de verre
Fabriquée à partir de sable chauffé à très haute température, la laine de verre est largement utilisée pour l’isolation en raison de son prix avantageux.
Elle est souvent utilisée pour isoler les combles et les murs, notamment sous forme de laine soufflée, de rouleaux ou de panneaux. Non combustible, elle offre une bonne résistance aux rongeurs et autres nuisibles.
Cependant, ses performances de déphasage thermique sont moins élevées que celles d’autres matériaux, ce qui signifie qu’elle offre une barrière moins efficace contre la chaleur à long terme. Par conséquent, elle n’est pas recommandée dans les régions où les étés sont très chauds.
Le déphasage thermique : quésaco ?
Le déphasage thermique est lié à l’inertie thermique. Cette notion traduit le temps que met un matériau à atteindre la température de son environnement.
Lorsqu’un matériau est dense, le laps de temps pour atteindre la température environnante sera élevé et il sera peu efficace contre le froid (c’est le cas du béton, entre autres).
2 / La laine de roche
Issue de roches volcaniques, la laine de roche possède d’excellentes propriétés isolantes thermiques ainsi qu’un solide pouvoir d’isolation phonique.
Disponible en vrac ou sous forme de panneaux, elle est largement utilisée pour isoler les combles et les murs.
Tout comme la laine de verre, la laine de roche est ininflammable et repousse les nuisibles tels que les termites. De plus, elle est parmi les matériaux les plus abordables, avec un coût variant généralement entre 5 et 20 € par mètre carré.
Les isolants biosourcés (naturels)
3 / Le liège
Le liège est l’un des meilleurs isolants thermiques et phoniques du marché. On le retrouve sous forme de plaque à poser ou en vrac. Extrêmement fin, il permet d’éviter une perte d’espace trop importante lors d’une ITI.
Très résistant à l’humidité, il est imputrescible mais également également ignifuge. D’autre part, il est extrêmement durable car il ne se tasse pas ; c’est donc isolant de grande qualité. Seul point faible du liège ? Il reste relativement cher à l’achat puisqu’il coûte en moyenne 30 €/m².
4 / La fibre de bois
La laine de bois (ou fibre de bois) est un isolant produit à partir des copeaux de bois et déchets des scieries. Cet isolant écologique existe en vrac ou sous forme de panneaux. C’est un des principaux isolants naturels utilisés pour l’isolation des murs.
Attention cependant, si elle résiste à l’humidité, elle ne fera pas barrière aux incendies. La fibre de bois est en effet inflammable. D’autre part, elle risque d’être attaquée par les champignons lignivores ou les insectes xylophages comme les termites.
Elle reste toutefois un bon compromis pour ceux qui ne veulent pas trop dépenser dans un isolant puisqu’elle coûte environ 15 €/m².
5 / Le chanvre et le lin
Le chanvre ou le lin se déclinent sous différentes formes :
- en panneaux rigides, en collant ces panneaux directement sur la paroi intérieure du mur ;
- en vrac, pour une isolation par soufflage dans une contre-ossature.
Ces matériaux naturels assurent une isolation thermique efficace de la maison. Dotés de grandes capacités de déphasage thermique, ils protègent la maison contre la chaleur estivale et procurent donc un confort d’été élevé.
En ce qui concerne leur prix, le chanvre ou le lin demeurent relativement abordables, avec un coût compris entre 15 € et 20 € par mètre carré.
6 / La ouate de cellulose
Produite à partir de papier recyclé, la ouate de cellulose est un matériau qu’on trouve sous deux formes principales :
- en vrac, pour une isolation par soufflage ;
- en panneaux, pour une installation directement sur le mur intérieur.
Ce matériau figure parmi les meilleurs isolants thermiques et acoustiques. Imputrescible, il offre une forte résistance à l’humidité et est particulièrement résistant au feu. Son principal inconvénient ? Son inadaptation aux régions sujettes à la mérule et aux champignons lignivores, comme la Bretagne. En effet, ces parasites font de la cellulose leur principal repas !
De plus, il est crucial de l’installer correctement pour profiter pleinement de ses propriétés isolantes acoustiques. Une installation d’une épaisseur trop élevée peut entraîner un tassement de la ouate, réduisant ainsi sa capacité à emprisonner l’air, un élément essentiel de l’isolation.
En termes de coût, la ouate de cellulose est relativement économique, avec un prix moyen d’environ 20 € par mètre carré.
7 / Le polystyrène
Le polystyrène expansé (PSE) ou extrudé (PSX) est un isolant issu de la pétrochimie. Si sa fabrication est polluante, il est redoutable contre le froid et l’humidité, en plus d’être léger et facile à poser.
Il suffit de fixer les panneaux sur le mur via une colle spécifique ou des chevilles. L’isolant est ensuite recouvert par le revêtement de votre choix. Attention, ce n’est pas le matériau le plus résistant à la chaleur.
L’épaisseur standard d’isolation de ses murs intérieurs au polystyrène est de 10 cm, le prix au mètre carré du polystyrène est de 10 € à 20 €.
8 / Le polyuréthane
Le polyuréthane est un très bon isolant thermique, souvent utilisé sous forme de panneaux ou avec une mousse isolante. Le prix de l’ITI avec pose de polyuréthane est compris entre 15 et 25 € par m².
9 / L’aérogel de silice
L’aérogel de silice est un matériau similaire à un gel, à la différence notable que le liquide est remplacé par du gaz (l’aérogel étant composé à 99,8 % d’air), conférant ainsi à l’aérogel une structure solide avec une densité très faible. Cette composition lui confère d’excellentes propriétés d’isolation thermique et phonique. De plus, étant hydrofuge, il résiste à l’humidité et dispose de propriétés coupe-feu.
En isolant les murs intérieurs avec de l’hydrogel de silice, les pertes d’espace sont limitées au strict minimum. Sous forme de mousse translucide composée de microbilles de silice ou de panneaux prêts à être installés, l’aérogel est d’ailleurs très compact et facile à installer.
Attention toutefois, son prix est élevé ! En effet, il figure parmi les matériaux les plus coûteux sur le marché, avec un coût minimal d’environ 60 € par mètre carré.
Les isolants minces : sont-ils efficaces pour isoler ses murs ?
Les isolants minces, appelés également isolants minces multicouches ou isolants minces réfléchissants, sont constitués de rouleaux de feuilles, avec :
- sur la partie extérieure : deux feuilles d’aluminium ou de film plastique aluminisé possédant un fort pouvoir réfléchissant. Ces éléments limitent le rayonnement thermique vers l’extérieur (moins de pertes de chaleur) et vers l’intérieur (limite l’effet d’étouffement en période estivale) ;
- sur la partie intérieure : plusieurs couches intermédiaires de différents isolants type : mousse souple, matériau d’origine animale ou végétale, isolant synthétique, polyéthylène à bulles.
Cet isolant unique est de faible épaisseur (environ 2 à 3 cm), d’où son nom d’”isolant mince”. La majorité des isolants standards présentent, eux, une épaisseur comprise entre 6 à 30 cm.
Les isolants minces multicouches reçoivent des avis mitigés de certains organismes et professionnels du bâtiment, tels que l’ADEME (Agence de la transition écologique) et le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Leur résistance thermique, comprise entre 0,1 et 2 m².K/W en moyenne, est en effet très faible. Or, plus une résistance est élevée, plus le pouvoir isolant du matériau est élevé.
D’autres experts plébiscitent au contraire ce type d’isolants, arguant qu’ils possèdent la certification ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants), un des seuls organismes avec le CSTB à ratifier la qualité des matériaux isolants.
Ils sont également conformes à la norme NF EN 16012+A1 créée en 2015, attestant de la qualité des isolants réfléchissants.
FAQ sur l'isolation des murs de sa maison
Isoler les murs de sa maison est essentiel pour retrouver un confort thermique et phonique optimal. L’isolation des murs intérieurs (ITI) permet de moins dépenser pour ses travaux puisqu’elle est beaucoup moins chère que l’ITE (isolation des murs par l’extérieur). Par ailleurs, c’est une technique plus facile à mettre en place que sa camarade, l’ITE, bien qu’elle soit moins performante.
Une isolation intérieure des murs coûte entre 50 et 80 euros le mètre carré. C’est un prix relativement élevé, heureusement réductible grâce aux aides financières telles que MaPrimeRénov’, la TVA réduite ou les primes CEE.
Afin de réaliser une ITI performante sans perdre trop de place, l’artisan peut projeter un isolant à l’intérieur de la cloison. Autre solution : il peut fixer des panneaux rigides directement sur le mur.
Attention aux peintures isolantes qui se présentent comme “solution miracle” ! Leur capacité d’isolation laisse grandement à désirer. Si vous tenez à en utiliser, pensez à l’ajouter à une isolation traditionnelle.
Mis à jour le 07/05/2024
Aliénor Guibert
Aliénor Guibert est une rédactrice passionnée et experte en rénovation énergétique, ayant une prédilection pour les pompes à chaleur, l'isolation et le chauffage à bois. Après une classe préparatoire de lettres, Aliénor décide de mettre à profit son talent pour l'écriture en se spécialisant dans la rénovation énergétique.