Une isolation performante des murs intérieurs réside dans le choix du matériau isolant et notamment son épaisseur. Quels sont les meilleurs isolants du marché ? Quelle est l’épaisseur idéale pour une isolation des murs intérieurs performante ? On vous dit tout.
En résumé :
- Pour assurer une bonne performance thermique et phonique, l’épaisseur de l’isolation des murs intérieurs doit idéalement se situer entre 12 et 18 cm.
- L’épaisseur idéale d’un isolant dépend de sa résistance et de sa conductivité thermique. Elle se détermine grâce à la formule suivante : épaisseur (en mètre) = λ (W/m.K) x R (m².K/W).
- L’isolation des murs intérieurs est un chantier moins coûteux que l’isolation des murs par l’extérieur. Comptez entre 50 et 80 euros le mètre carré en 2025, contre 150 et 300 euros le mètre carré pour l’ITE.
- De nombreuses aides à la rénovation énergétique permettent de baisser le prix de vos travaux d’isolation des murs, telles que MaPrimeRénov’, la prime CEE ou encore l’éco-PTZ.

Quelle épaisseur pour une isolation des murs intérieurs performante ?
Pour garantir une isolation des murs intérieurs performante, l’épaisseur de l’isolant doit idéalement être comprise entre 12 et 18 cm.
Cette estimation répond à la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020), qui définit le seuil de résistance thermique nécessaire pour une isolation performante. Exprimée en m².K/W, la résistance minimale réglementaire est ainsi de :
- 2,9 m².K/W pour les logements situés en zones H1 (Nord-Est, Est) et H2 (Ouest, Nord-Ouest) ;
- 2,2 m².K/W pour ceux situés en zone H3 (Sud-Est) ;
- 3,7 m².K/W pour bénéficier des aides de l’État ;
- 4,4 m².K/W, voire 5 m².K/W, dans le cadre d’une rénovation globale permettant de transformer un logement en Bâtiment Basse Consommation (BBC).
Comment déterminer l’épaisseur idéale pour l’isolation de vos murs intérieurs ?
Quatre facteurs sont déterminants dans la mesure de l’épaisseur idéale de l’isolant :
- le choix du matériau avec lequel est réalisée l’isolation de vos murs intérieurs ;
- la zone géographique où se situe la maison concernée par les travaux (H1, H2 ou H3) ;
- la nature des murs ;
- la technique d’ITI mise en œuvre.
1/ Le type d’isolant
Le choix du matériau isolant dépend avant tout de vos besoins, de votre lieu de résidence et de l’état de votre logement. En effet, chaque isolant appartient à une famille (minérale, naturelle ou synthétique) ayant ses propres caractéristiques :
Type d’isolant | Exemples d’isolants | Caractéristiques |
---|---|---|
Isolants naturels | – Fibre de bois – Laine de coton – Chanvre – Liège expansé – Laine de mouton – Plumes de canard – Fibres de textile recyclé – Ouate de cellulose | – Panneaux, rouleaux ou morceaux – Inflammables – Sensibles à l’humidité – Assurent un confort d’été et d’hiver – Respectueux de la planète – Excellentes performances thermiques et phoniques |
Isolants minéraux | – Laine de verre – Laine de roche – Verre cellulaire – Perlite expansée | – Panneaux rigides, semi-rigides, vrac ou rouleaux – Imputrescibles, imperméables et résistants au feu – Durée de vie limitée, car tendance à l’affaissement – Bilan environnemental contrasté (ressources non renouvelables et fabrication énergivore) – Bonnes performances thermiques et phoniques |
Isolants synthétiques | – Polystyrène expansé (PSE) – Polystyrène extrudé (XPS) – Polyuréthane (PU) – mousse phénolique (ou mousse résolique) | – Panneaux rigides, rouleaux, grains ou mousse – Sensibles au feu, résistants à l’humidité – Peu respirants et faible confort d’été – Longue durée de vie, légers, maniables, économiques et imputrescibles – Très mauvais bilan environnemental – Excellentes performances thermiques, mais isolation phonique moyenne |
Il existe également des isolants nouvelle génération, tels que les panneaux isolants sous vide (PIV). Il s’agit d’un panneau isolant mince, composé d’une nano-poudre de silice, enveloppé dans un film étanche et mis sous vide, avant d’être recouvert d’un revêtement.
Ceux-ci sont particulièrement convoités pour isoler les murs intérieurs d’un petit logement, du fait de leur très faible épaisseur et de leurs performances thermiques et phoniques jugées exceptionnelles. En effet, un PIV de 1 cm équivaut à un panneau PSE de 6 cm. Toutefois, son prix élevé et sa rareté font de cet isolant, une solution encore peu répandue.
Notre astuce
Lorsque vous choisissez un isolant, il convient de prêter attention à sa conductivité (notée lambda λ) et à sa résistance thermique (notée R). Ces deux paramètres indiquent la capacité du matériau à laisser passer la chaleur et à résister aux variations de températures. En définitive, une résistance élevée témoigne d’une haute performance, alors qu’une forte conductivité atteste d’une performance réduite.
2/ La zone géographique
La zone géographique dans laquelle est situé votre logement est d’une grande importance pour déterminer l’épaisseur de votre isolant. La France est ainsi divisée en trois zones climatiques :
- H1 (Nord-Est, Est) ;
- H2 (Ouest, Nord-Ouest) ;
- H3 (Sud-Est).
Chaque zone a ses propres spécificités nécessitant un isolant adapté selon qu’il s’agit d’une région sensible aux incendies ou humide, par exemple.
3/ La nature des murs
Connaître les spécificités de chaque isolant permet de déterminer quel matériau employer selon la nature de vos murs. Par exemple, si vous souhaitez refaire l’isolation d’un mur en pierre, votre isolant devra aussi résister à l’humidité.
4/ La technique d’ITI utilisée
Un autre élément à considérer est la méthode utilisée pour isoler vos murs intérieurs. Deux grandes techniques existent :
- l’installation sous bardage ;
- l’installation sous enduit.
La pose sous bardage
La pose sous ossature métallique ou en bois, bien que plus encombrante, offre une isolation thermique et acoustique efficace. Elle est également utile pour rectifier un mur irrégulier et passer les câbles électriques à l’intérieur de la cloison.
La pose sous enduit
La pose sous enduit désigne la pose collée et la pose calée-chevillée, offrant un gain d’espace significatif, une mise en œuvre rapide et un coût au mètre carré plus faible. Elle supporte cependant moins d’épaisseur d’isolant et l’installation de câbles s’avère souvent plus difficile.

Comment calculer l’épaisseur d’une isolation intérieure ?
L’épaisseur de votre isolation intérieure se détermine grâce à la formule suivante : épaisseur (en mètre) = λ (W/m.K) x R (m².K/W).
Voici un tableau détaillant l’épaisseur d’isolation minimale requise pour un mur intérieur, en fonction de la résistance thermique et de la nature du matériau isolant :
Isolant | Résistance thermique (R) | Épaisseur minimale |
---|---|---|
Polystyrène expansé (PSE) | 3,7 m².K/W 4,4 m².K/W | 12 cm 14 cm |
Laine de roche | 3,7 m².K/W 4,4 m².K/W | 13 cm 16 cm |
Laine de bois | 3,7 m².K/W 4,4 m².K/W | 14,5 cm 18 cm |
Sachez que plus l’épaisseur d’un isolant est élevée, plus votre isolation sera efficace. Veillez tout de même à ne pas choisir une épaisseur supérieure à 35 centimètres, car le pouvoir isolant du matériau n’agira plus.
Par ailleurs, notez qu’un isolant plus épais sera plus coûteux à l’achat et vous fera perdre en surface habitable, l’isolant étant posé contre la paroi se trouvant du côté de la pièce à vivre.
Pourquoi faire attention à l’épaisseur d'isolation d’un mur intérieur ?
Réduire votre consommation de chauffage
Choisir la bonne épaisseur pour votre isolant est un critère technique très important. Elle vous permet d’être en accord avec les normes d’isolation actuelles et d’éviter une surconsommation de chauffage.
Un isolant avec une épaisseur adéquate permettra de conserver le chauffage à l’intérieur du logement et donc de limiter son usage. Sachez qu’une épaisseur trop fine engendre une isolation superficielle. À l’inverse, un isolant trop épais risque d’augmenter les coûts et d’être moins efficace.
L’isolation des murs est donc le chantier numéro 1 à mettre en place si vous souhaitez réaliser des économies importantes sur vos factures d’énergie.
Respecter les normes d’isolation
La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012), et la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020) sont des normes qui définissent la performance énergétique et environnementale des bâtiments.
Si la RE 2020 se situe dans la continuité de la RT 2012, elle élève le niveau d’exigence en termes de performance énergétique et se voit bien plus axée sur la décarbonation des logements.

L’épaisseur d’un isolant mince est-elle suffisante pour isoler correctement votre mur intérieur ?
Il existe un type de matériau isolant très fin, qui peut sembler la solution parfaite au problème de perte de surface habitable. Zoom sur les avantages et les inconvénients.
Un matériau qui paraît idéal pour une ITI…
Puisque l’ITI entraîne inévitablement une perte de la superficie de votre logement, le recours à un isolant mince, appelé également isolant mince multicouches, ou encore PMR, IMR voire barrière radiante, paraît être une solution toute trouvée.
Derrière ce terme mystérieux, se cache un fonctionnement très simple : il s’agit d’un matériau doté de plusieurs couches de différents isolants, enveloppés dans deux feuilles d’aluminium. Le rôle réflecteur (qui réfléchit la lumière) de ce dernier est de renvoyer les rayons thermiques afin de préserver les degrés.
L’isolant mince peut posséder jusqu’à 25 couches tout en conservant un poids très faible et une très grande souplesse et se trouve la plupart du temps sous forme de rouleaux.
À noter
Sa faible épaisseur varie de 5 à 30 mm environ et sa résistance thermique est comprise entre 0,5 m².k/W et 2 m².k/W.
… Mais dont la résistance thermique est largement insuffisante pour une isolation efficace
C’est justement cette dernière mesure qui pose problème. Si vous avez en tête de n’utiliser qu’un isolant mince pour vos travaux d’isolation des murs intérieurs, sachez que c’est une très mauvaise idée ! En effet, une résistance thermique aussi faible ne garantit pas une isolation correcte.
Si vous souhaitez utiliser ce matériau, vous devez donc le coupler avec un isolant classique type polystyrène expansé (PSE), laine de roche, fibre de bois ou n’importe quel isolant doté d’un R standard. Pour rappel, pour qu’un matériau isolant soit efficace, il faut que sa résistance thermique soit comprise en 3,7 m².k/W et 5 m².k/W en moyenne.
FAQ sur l’épaisseur de l’isolation des murs intérieurs
En moyenne, une ITI coûte entre 50 et 80 €/m², contre 150 et 300 €/m² pour une ITE. Il s’agit bien évidemment d’une fourchette moyenne des prix du marché. Pour vous faire une idée précise du coût de votre projet d’ITI, nous vous recommandons de demander au moins 3 devis à différentes entreprises d’isolation.
En effet, le prix de l’isolation thermique par l’intérieur varie selon le type de matériau choisi, son épaisseur, l’état du logement ou encore la zone climatique dans laquelle il est situé.
Bien que l’ITI soit éligible à plusieurs aides financières, les offres d’isolation à 1 euro n’existent plus. Celles-ci ont été supprimées suite à de nombreuses arnaques de la part de professionnels scrupuleux.
Pour une isolation phonique de qualité, certains matériaux comme le liège ou la paille vous garantissent une excellente isolation acoustique.
Isoler les cloisons avec du placo constitue une bonne alternative pour se protéger des bruits divers du logement. Couplée à un panneau isolant, la plaque de plâtre est facile à poser et vous garantit une isolation solide. Par ailleurs, c’est un matériau résistant au feu qui ne dégage que de la vapeur d’eau en cas d’incendie.
Hélas, non. L’isolant mince, aussi appelé isolant multicouches, est un produit intéressant au vu de sa très faible épaisseur (5 à 30 mm environ), de sa flexibilité et de son faible poids. Toutefois, sa résistance thermique, comprise entre 0,5 m².k/W et 2 m².k/W, en fait un isolant inadapté pour une pose seule.
Isoler vos murs, par l’intérieur ou par l’extérieur est une des solutions à privilégier pour améliorer son confort de vie et réaliser des économies. Chacune des deux méthodes d’isolation possède des avantages et des inconvénients.
L’isolation par l’intérieur est une solution intéressante, car, outre le fait qu’elle soit moins chère que l’isolation de la façade, elle est également beaucoup plus simple à mettre en place. Elle ne nécessite aucun échafaudage, de pose de matériel lourd contre la façade de votre maison ou d’obtenir des autorisations pour réaliser les travaux.
Cependant, l’ITI ne supprime pas 100 % des ponts thermiques et réduit la surface habitable.
Mis à jour le 20/12/2024
Justine
Rédactrice web engagée, Justine rejoint Hello Watt en 2024 avec deux objectifs en tête : informer les consommateurs sur la rénovation énergétique et partager des astuces pour les aider à réaliser des économies.