En entreprenant des travaux de rénovation globale, vous pourrez améliorer les performances de votre logement et donc obtenir une meilleure classe énergétique pour celui-ci. Comment fonctionne une classe énergétique et quels sont les moyens d’en obtenir une ? Réponses ici !
En résumé :
La classe énergétique d’un logement s’obtient une fois un diagnostic de performance énergétique (DPE) effectué. Elle fonctionne avec un système de lettrage, allant de la lettre A à G, qui permet de noter une maison ou un appartement selon ses performances énergétiques et sa production de gaz à effet de serre (GES) :
- les logements les plus performants et les moins polluants obtiennent les classes énergétiques A, B ou C ;
- les habitations énergivores, anciennes et/ou faisant l’objet de déperdition thermique sont quant à elles notées E, F et G ;
- les maisons et appartements appartenant à la classe énergétique D possèdent quant à eux des performances plutôt correctes.
Pour améliorer la classe énergétique de votre bien immobilier, vous devez réaliser des travaux de rénovation énergétique (pour lesquels des aides financières existent).
Classe énergétique : qu’est-ce que c’est ?
Depuis 2007, il est obligatoire d’indiquer la classe énergétique d’une maison ou d’un appartement lorsqu’il est mis en vente ou en location. Cette réglementation a été mise en place afin de sensibiliser les Français à l’importance d’investir dans des biens immobiliers économes en énergie et plus respectueux de l’environnement.
Qu’est-ce qu’une classe énergétique concrètement et comment la décrypter ? On vous explique tout cela ci-dessous !
En quoi consiste la classe énergétique des logements ?
Une classe énergétique est ce qu’on obtient à l’issue d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). Cela permet de connaître les performances ainsi que les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’un bien immobilier. La classe énergétique se compose de 2 étiquettes :
- l’étiquette énergie, exprimée en kWh/m² par an, qui indique la consommation primaire en énergie d’un bâtiment ;
- l’étiquette climat, exprimée en kg CO2/m² par an, qui témoigne de la quantité de gaz à effet de serre émise chaque année par un logement.
Depuis 2006, puis 2007, l’affichage de la classe énergétique (donc du DPE) est obligatoire pour mettre un logement en location ou en vente. Cette mesure a pour but d’encourager davantage la transition énergétique en France en sensibilisant les citoyens à l’importance d’avoir une bonne classe énergétique pour son habitation.
En effet, un bon classement énergétique (ou un bon DPE) témoigne d’un logement économe en énergie. À l’inverse, plus mauvaise est la classe énergétique, plus grande est la consommation d’énergie d’une maison ou d’un appartement. Pour réduire ses factures d’électricité et de gaz, il vaut donc mieux investir dans des logements dotés de bonnes classes énergétiques.
Comment fonctionne le système de lettrage ?
Pour rendre la compréhension d’une classe énergétique plus accessible, un système de lettrage composé de 7 lettres (A, B, C, D, E, F et G) a été créé. La lettre A correspond à la meilleure classe énergétique, tandis que la lettre G représente les logements les plus énergivores.
Vous l’aurez compris, les premières lettres de ce système sont accordées aux logements les plus performants et dont la consommation d’énergie est minime (comme les maisons BBC). Les dernières lettres du classement renvoient quant à elles aux passoires thermiques (les habitations qui consomment le plus) ainsi qu’aux autres logements moins énergivores, mais loin d’être économes pour autant.
Comprendre la classe énergétique de son habitation
Classes énergétiques | Consommation énergétique annuelle | Production de gaz à effet de serre annuelle | Évaluation des performances énergétiques |
---|---|---|---|
A | < 70 kWh/m² | < 6 kg CO2/m² | La meilleure note possible, votre logement est très performant et économique ! |
B | 71 à 110 kWh/m² | 7 à 11 kg CO2/m² | Votre logement est économe en énergie, les factures exorbitantes ne sont plus qu’un mauvais souvenir. |
C | 111 à 180 kWh/m² | 12 à 30 kg CO2/m² | Les performances du bien sont tout à fait correctes, votre confort thermique est garanti ! |
D | 181 à 250 kWh/m² | 31 à 50 kg CO2/m² | Votre logement est dans la moyenne, mais cela pourra être mieux. |
E | 251 à 330 kWh/m² | 51 à 70 kg CO2/m² | Il se pourrait que votre habitation consomme trop, envisagez des travaux de rénovation énergétique. |
F | 331 à 420 kWh/m² | 71 à 100 kg CO2/m² | Votre logement est ancien et sûrement mal isolé. Réduisez vos factures en investissant dans une rénovation énergétique ! |
G | > 421 kWh/m² | > 101 kg CO2/m² | La pire classe énergétique, votre logement est une passoire thermique. Des travaux de rénovation s’imposent ! |
Comment obtient-on la classe énergétique d’un logement ?
Maintenant que vous en savez plus sur la classe énergétique des maisons et des appartements, vous vous demandez certainement comment obtenir celle de votre bien immobilier ? Voici comment faire.
Faites appel à un diagnostiqueur immobilier
Pour connaître la classe énergétique de son logement, il faut faire réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). Le DPE peut s’obtenir de manière informelle, en utilisant un simulateur en ligne. Dans ce cas-là, vous n’obtenez qu’une estimation du DPE de votre habitation et celle-ci n’a pas de valeur juridique.
L’autre alternative, celle qui est valable juridiquement parlant, consiste à faire appel à un diagnostiqueur immobilier certifié et accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Il s’agit d’un professionnel expert en diagnostics immobiliers qui se déplace chez les particuliers afin d’étudier leur logement et calculer leur DPE.
Cette prestation coûte en moyenne entre 100 et 250 €. Sachez toutefois qu’aucune réglementation n’encadre la tarification des DPE. De fait, les diagnostiqueurs immobiliers peuvent pratiquer les prix de leur choix, méfiance donc vis-à-vis des offres exorbitantes.
Une méthode de calcul unique : la méthode 3CL
Auparavant, le DPE pouvait se calculer à partir des factures énergétiques passées du logement. À présent, pour plus de fiabilité, les diagnostiqueurs immobiliers emploient la méthode 3CL (Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logements).
Élaborée par l’ADEME, la méthode de calcul 3CL s’applique à tous les logements construits après le 1ᵉʳ janvier 1948 et s’appuie sur 4 principales sources d’informations :
- le temps d’occupation journalier du logement (en moyenne de 16h en semaine et de 24h le week-end) ;
- le taux d’absence du logement, qui est évalué généralement à 3 semaines (2 en été et 1 en hiver) ;
- le nombre d’occupants par rapport à la surface habitable (pour étudier la consommation en eau chaude sanitaire du foyer) ;
- le climat et l’environnement local (altitude, distance des côtes, moyennes climatiques).
Les simulateurs de DPE
Comme mentionné un peu plus haut, des simulateurs de diagnostic de performance énergétique (DPE) existent également. Leur utilisation est très simple et complètement gratuite.
Il vous suffit de renseigner quelques informations au sujet de votre logement, comme sa date de construction, son mode de chauffage ou encore sa surface habitable, et le simulateur vous donnera une estimation de son DPE.
Sachez par ailleurs que Hello Watt a développé une carte interactive basée sur l’observatoire de l’ADEME. Grâce à cette carte, vous pouvez trouver votre adresse et vérifier si un DPE y est associé.
Quel est l’impact d’une classe énergétique et comment l’améliorer ?
La classe énergétique d’un logement a effectivement un impact sur sa valeur, mais aussi sur le montant des factures d’énergie que vous devrez payer en occupant ce logement. Rassurez-vous toutefois, même une fois obtenue, il reste des moyens pour améliorer le classement énergétique d’un bien immobilier et obtenir une “meilleure note”.
Les 2 principaux impacts de la classe énergétique
Sur le marché immobilier
Depuis que le DPE est devenu essentiel pour conclure la plupart des transactions immobilières, on observe que les potentiels acquéreurs et locataires sont de plus en plus vigilants au sujet des classes énergétiques des logements qu’ils visitent.
En effet, puisqu’une bonne classe énergétique est synonyme de faible consommation d’énergie, et donc de factures d’électricité et gaz réduites, les acquéreurs ont tendance à favoriser les logements classés A, B ou C au DPE.
À l’inverse, les habitations classées D et E sont boudées, tandis que celles notées F ou G sont souvent évitées, car des travaux de rénovation énergétique seront certainement nécessaires.
En outre, si vous espérez vendre ou louer votre bien immobilier au plus vite, nous vous recommandons vivement de faire en sorte que son DPE affiche une bonne classe énergétique. Si ce n’est pas le cas, votre bien aura du mal à trouver preneur et vous n’aurez peut-être d’autre choix que d’en baisser le prix.
Sur les factures énergétiques
Par extension, on peut aussi dire que la classe énergétique de votre logement impacte le montant de vos factures d’énergie. Puisqu’elle est un indicateur de son efficacité énergétique, la classe d’une maison ou d’un appartement peut vous permettre d’estimer vos dépenses énergétiques (chauffage, production d’eau chaude sanitaire…).
En somme, si vous faites le choix d’acheter ou de louer une passoire thermique, vous devrez vous attendre à payer des factures d’énergie très élevées par rapport à votre consommation réelle.
Au contraire, si vous investissez dans un logement mieux noté, vous ferez des économies significatives sur vos factures énergétiques, sans pour autant compromettre votre confort thermique !
Améliorer la classe énergétique de son bien grâce aux travaux de rénovation
S’il s’avère que la classe énergétique de votre logement n’est pas avantageuse, voire très mauvaise, pas de panique ! La note que vous obtenez à l’issue d’un DPE n’est jamais définitive.
Dans un premier temps, il faut savoir que depuis 2021, le DPE est opposable. Cela signifie que si vous estimez qu’une erreur a été commise par le diagnostiqueur, vous pouvez faire opposition aux résultats obtenus.
De plus, même si la mauvaise classe énergétique de votre bien immobilier est avérée, il vous reste des moyens pour l’améliorer efficacement. Pour ce faire, vous devrez engager des travaux de rénovation énergétique ou écologique (si vous visez l’appellation Bâtiment Basse Consommation).
Ces travaux permettent d’optimiser les performances énergétiques d’un logement en priorisant certains points stratégiques comme :
- l’isolation thermique (de l’intérieur, de la toiture, des combles…) ;
- le système de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire (ECS) ;
- le système de ventilation ;
- les menuiseries (portes, fenêtres).
Notez cependant que les projets de rénovation énergétique ont un prix et requièrent souvent un budget conséquent. Heureusement, des aides existent pour financer en partie ces travaux. Ces dispositifs financiers sont accessibles sous réserve d’éligibilité, l’une des conditions étant de faire appel à une entreprise RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour vos travaux.
De quelles aides pouvez-vous bénéficier ?
De nombreuses aides sont disponibles, les principales sont :
- MaPrimeRénov’ (de France Rénov’) ;
- les primes CEE et leurs versions bonifiées (comme la prime coup de pouce) ;
- les prêts à la rénovation (tels que le prêt avance rénovation ou encore l’éco-PTZ) ;
- l’exonération de taxe foncière ;
- la TVA à taux réduit ;
- les aides des collectivités locales ;
- le chèque énergie.
N’hésitez pas à utiliser un simulateur d’aide pour tester votre éligibilité !
FAQ Sur la classe énergétique des logements
La meilleure classe énergétique qu’un logement peut obtenir est la classe A. Elle correspond aux habitations particulièrement économes en énergie et dont l’empreinte carbone est minime. Généralement, il s’agit de maisons BBC (Bâtiment Basse Consommation).
Pour connaître une simple estimation du classement énergétique de votre habitation, vous pouvez utiliser un simulateur de DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). Vous avez également la possibilité de vous référer à l’observatoire de l’ADEME ou bien à la carte interactive de Hello Watt.
Afin d’obtenir la classe énergétique officielle de votre logement, il faudra toutefois faire appel à un diagnostiqueur immobilier certifié et accrédité par le COFRAC.
Selon la classe énergétique initiale de votre bien, des travaux plus ou moins importants seront nécessaires. Si votre logement requiert une attention particulière, nous vous recommandons de faire appel à un Accompagnateur Rénov’.
Ce dernier sera en mesure de vous indiquer les étapes à suivre pour effectuer des travaux efficaces. Il pourra également vous aider à choisir des entreprises adaptées et fiables, ainsi qu’à effectuer vos demandes d’aides financières.
Mis à jour le 02/07/2024